Budget, retraites, simplification : un mois d’intense mobilisation pour les PME
Le mois d’octobre a été marqué par une forte actualité économique et sociale, entre débats budgétaires, réformes suspendues et nouvelles incertitudes européennes. Dans ce contexte, la CPME s’est pleinement mobilisée pour défendre les TPE-PME et rappeler ses lignes rouges : pas de hausse du coût du travail, pas de nouvelles taxes, et une exigence de simplification à tous les niveaux.
Rencontre avec le Premier ministre et cap sur le budget 2026
Tout au long du mois, Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, a porté la voix des entrepreneurs sur les grands médias nationaux : BFMTV, France Info, RTL, Europe 1, Le Parisien, Capital, Les Échos…
À l’aube du vote du budget 2026, il a appelé à « un dialogue direct entre chefs d’entreprise et parlementaires » et fixé trois priorités claires :
- Refuser toute hausse de la fiscalité et du coût du travail ;
- Préserver le pacte Dutreil et la transmission d’entreprise ;
- Rejeter la taxe Zucman et toute nouvelle taxe de circonstance.
« L’entreprise est le dernier lieu de cohésion sociale. Il faut la défendre, pas la taxer. »
— Amir Reza-Tofighi, Président de la CPME, sur France Info.
Budget 2026 et réforme des retraites : la CPME au cœur du débat
Face à un budget jugé trop lourd pour les entreprises (+10 milliards d’euros de nouvelles taxes annoncées), la CPME a rappelé que la France ne se redresserait pas en augmentant les impôts mais en relançant la production.
Elle s’est également opposée à la suspension des réformes Touraine et Borne sur les retraites, estimant que reporter les décisions reviendrait à « faire payer la facture aux générations futures ».
Aux côtés du MEDEF et de l’U2P, la CPME a proposé une revalorisation responsable des retraites complémentaires Agirc-Arrco de +0,2 %, refusée par les syndicats, conduisant de fait à un gel des pensions.
Rejet du texte européen Omnibus I : un coup d’arrêt à la simplification
Le 22 octobre, le Parlement européen a rejeté le texte Omnibus I, qui visait à simplifier le cadre réglementaire applicable aux PME.
Une décision que la CPME qualifie de « signal alarmant », dans un contexte où l’inflation normative asphyxie déjà les petites entreprises.
« La simplification n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale pour la compétitivité de nos entreprises. »
La CPME appelle désormais les députés européens à trouver un compromis rapide pour relancer la démarche et éviter une Europe de la complexité.
Baisse de la CVAE : une victoire pour les PME
La CPME salue la décision du gouvernement de poursuivre la baisse de la CVAE, à hauteur de 1,3 milliard d’euros.
Cet impôt, qui touche toutes les PME, freine l’investissement et la création d’emplois. Sa diminution constitue un signal positif pour la compétitivité et l’attractivité économique de la France.
Mais la Confédération rappelle que les impôts de production restent deux fois supérieurs à la moyenne européenne : la convergence doit se poursuivre.
Pacte Dutreil : Un outil vital pour la transmission des entreprises !
Avec 25 % des dirigeants âgés de plus de 60 ans et 700 000 entreprises à transmettre dans les 10 prochaines années, la transmission des PME est un enjeu crucial pour l’emploi et l’économie locale. Pourtant, le nombre de transmissions diminue.
Le Pacte Dutreil, qui permet une exonération partielle des droits de succession en échange d’un engagement de conservation des titres sur 6 ans, est aujourd’hui menacé. Supprimer ce dispositif reviendrait à condamner des milliers de PME, fragiliser le tissu économique et envoyer un signal désastreux aux entrepreneurs.
La CPME alerte les parlementaires : privilégier le court terme fiscal met en péril la pérennité des entreprises et l’avenir de notre économie. Ne jouons pas avec l’avenir de nos PME !
Et demain ?
Dans un climat politique et économique tendu, la CPME continue de se battre pour une fiscalité équitable, un cadre administratif allégé et une vraie reconnaissance du rôle des entrepreneurs dans la cohésion sociale.
La CPME Normandie s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale : elle relaie les positions de la Confédération, accompagne les dirigeants du territoire et reste mobilisée pour défendre leurs intérêts auprès des décideurs régionaux et nationaux.
→ Parce que soutenir les entreprises normandes, c’est défendre l’emploi, la vitalité et l’avenir de nos territoires.