Depuis jeudi dernier, l’annonce du Premier Ministre sur de nouvelles mesures de restriction pour 16 départements français, dont l’Eure et la Seine-Maritime, est un nouvel accablement pour nos commerçants et une totale incompréhension pour l’ensemble du monde économique.

Pour la CPME Normandie, la question de la santé est bien évidemment une priorité ; santé de nos salariés, santé de nos fournisseurs, santé de nos clients, santé de tous nos concitoyens, santé de nos dirigeants. Notre sujet n’est surtout pas là.

Notre sujet, c’est d’essayer de comprendre en interrogeant directement ceux qui nous gouvernent et, plus directement notre Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises – Monsieur Alain GRISET – sur les décisions qui ont été prises.

« Monsieur le Ministre,
L’économie dans les territoires, l’économie dans nos villages et dans nos villes, l’économie réelle est portée par le commerce et par nos commerçants.
Nous voulons bien croire qu’il n’y a pas de stigmatisation de nos commerces mais tous et, nous avec eux, avons besoin d’y voir clair. Nous avons besoin de comprendre et nous avons besoin de vos explications :

  • Quels critères objectifs avez-vous retenus pour faire le choix des commerces non autorisés à travailler et contraints de fermer dans nos 2 départements ?
  • De la même façon et pour comprendre, quelle jauge avez-vous retenue pour faire le choix des commerces autorisés à travailler ?
  • Pour les commerces non autorisés à travailler, en quoi les gestes barrière drastiques mis en place (port du masque, gel hydro alcoolique à l’entrée et à la sortie du commerce, nombre limité de personnes présentes dans le magasin, aération régulière, etc.) ne sont plus suffisants et en quoi l’activité de ces commerces constitue un risque de propagation du virus ?
  • Quelle procédure de prévention doivent-ils suivre pour pouvoir de nouveau être autorisés à travailler et sur quels critères portera votre décision de les autoriser à travailler de nouveau ? »

Jeudi 18 mars toujours, après avoir installé une dramaturgie très sombre de la situation sanitaire, notre Premier Ministre nous a bien expliqué que la solution à toutes nos restrictions passerait par la vaccination.

Oui bien sûr ! Oui et nous, nous sommes prêts à être vaccinés.
Oui bien sûr et nous, nous souhaitons que nos salariés aient accès au vaccin.
Oui bien sûr, nous pouvons même vous proposer d’ouvrir nos entreprises pour faciliter leur accès au vaccin.

Prenons date. Demain ? semaine prochaine ? dans un mois ? en mai ? en juillet ? et pendant tout ce temps, à attendre le vaccin, comment nos entreprises et comment nos commerçants non autorisés à travailler vont survivre ?

Au-delà de ce qui leur est accordé, c’est un soutien financier sans faille et à hauteur de leurs pertes et de leurs engagements que l’Etat doit leur apporter. Et ce, quoi qu’il en coûte !

Xavier PREVOST
Président

Comme suite à ce communiqué, que nous avons adressé aux médias normands, Xavier Prévost a été interviewé par Sébastien Colle – journaliste au Journal des Entreprises.

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