La Cour de cassation admet implicitement, dans un arrêt du 30 mars 2022, qu’un employeur puisse se servir d’un extrait du profil LinkedIn d’un ancien salarié comme moyen de preuve dans un contentieux prud’homal portant sur le licenciement de ce dernier.

La Cour de cassation a déjà admis qu’un employeur puisse utiliser, au soutien d’un licenciement disciplinaire, des éléments extraits du profil, même privé, d’un salarié sur un réseau social (en l’occurrence Facebook), dès lors notamment qu’il n’a eu recours à aucun stratagème pour les obtenir (Cass. soc., 30 sept. 2020, nº19-12.058).

La chambre sociale prolonge ce principe dans un arrêt d’espèce du 30 mars 2022, dans lequel elle accepte implicitement, comme moyen de preuve, l’utilisation par un employeur des informations issues du profil LinkedIn d’une salariée licenciée, afin de limiter l’indemnisation due au titre de l’absence de cause réelle et sérieuse.

Cour de cassation, Chambre sociale, arrêt nº 379 du 30 mars 2022, pourvoi nº 20-21.665